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Haute-Corrèze Communauté lance le Prix des Bulles. Ce projet vise à promouvoir la lecture et la découverte du roman graphique contemporain auprès des jeunes (et des adultes) de notre territoire.
Un prix littéraire par et pour les jeunes
Les élèves de CAP du lycée Ventadour et de l’IME La Peyrotte (Ussel) sont au cœur de ce projet, créant et animant ce prix littéraire en collaboration avec la médiathèque de Haute-Corrèze.
Quatre romans graphiques récents, choisis pour leur pertinence et leur proximité avec les jeunes, sont en lice.
Une immersion dans le monde du livre
Tout au long de l’année, les élèves auront l’opportunité de :
- Rencontrer des auteurs, éditeurs et scénaristes de renom
- Visiter des médiathèques et librairies
- Participer à des ateliers de création graphique et littéraire
- Rédiger des critiques littéraires
Ce projet ambitieux est rendu possible grâce à la collaboration de nombreux partenaires, dont :
- Haute-Corrèze Communauté
- Le réseau des médiathèques du territoire
- La librairie itinérante La Limou’Zine
- Le cinéma Le Carnot à Ussel
Un projet ouvert à tous
La participation au Prix des Bulles est ouverte à tous les lecteurs de plus de 14 ans, ainsi qu’à l’ensemble des établissements scolaires du territoire et au public des médiathèques. L’objectif : créer une véritable dynamique autour de la lecture du roman graphique en Haute-Corrèze.
Le Prix des Bulles promet d’être une expérience enrichissante, favorisant la lecture, l’ouverture d’esprit et la créativité chez nos jeunes.
Les romans graphiques sélectionnés
Résumé : Un soir de l’été 2018, dans le nord-est de l’Italie, un jeune pakistanais est retrouvé presque inanimé sur le bord d’une route en rase campagne. Il est dans un sale état, couvert d’hématomes, les mains liées derrière le dos. Une fois en état de s’exprimer, l’homme déclare aux policiers qui l’ont secouru qu’il est employé – tout comme une trentaine de ses compatriotes – d’une coopérative de services, sous-traitante d’une imprimerie industrielle. Dans l’entreprise, il est soumis à des tours massacrants de douze heures, sept jours sur sept, sans avoir droit ni à des journées de repos ni à des congés payés. Le tout pour un salaire de cinq euros de l’heure. Ayant tenté de s’opposer à ces abus, le jeune homme a été séquestré par les nervis de son employeur, menacé, roué de coups et abandonné à des kilomètres de son domicile. Venus à connaissance de cet épisode, des syndicalistes s’emparent de l’affaire et mettent à nu un réseau de recrutement et d’exploitation illégaux de main-d’œuvre, qui profite de la connivence de ses respectables bénéficiaires finaux.
L’avis des médiathécaires : Cette BD retrace l’histoire de travailleurs immigrés pakistanais, partis en Italie en quête d’un meilleur salaire afin d’aider leurs familles. Ils se rendront vite compte que les promesses attendues sont loin de la réalité. Les deux auteurs syndiqués narrent la bataille de ces travailleurs pour recouvrer leurs droits. Ainsi, ils dénoncent un système d’esclavage moderne exploitant la situation irrégulière de ces hommes violemment réduits au silence. Basée sur une histoire vraie, Ismaïl et les autres remonte à la surface les “voix d’en bas” trop vite oubliées.
Résumé : Le corps de Morgan est sans cesse une affaire publique. Dès douze ans, le gynécologue veut
la mettre sous pilule. À vingt ans, ses parents la verraient mieux babysitter qu’ouvreuse.
Son prof de théâtre prend les comédiennes pour des « hystériques », son sex-friend confond ébats et narcissisme… Puis Pierre entre dans sa vie. Le couple veut un enfant. Comment faire face à ce désir bouleversant ?
L’avis des médiathécaires : C’est l’histoire de Morgan qui refuse que l’on décide pour elle de ce qu’elle doit faire de sa vie, mais surtout de son corps. Son rêve : monter sur les planches, sans faire abstraction de sa vie de femme, sans cesse remise en question par son entourage. La transformation de son corps et l’amour qu’elle porte à son enfant apporte la lumière sur des sujets souvent oubliés : la place de la femme enceinte dans la société, l’accouchement et le post-partum. Cette fiction féministe, basée sur des témoignages, nous confronte à la violence de l’incessante pression sociale occidentale que subissent les femmes, à travers un récit touchant.
Résumé : Situé entre la Côte d’Ivoire, le Burkina Faso et le Togo, le Ghana héberge le Parc national de Mole, avec ses 5000 Km2, est l’un des plus vastes d’Afrique de l’Ouest. Il abrite 742 espèces de plantes, 90 espèces de mammifères, 334 espèces d’oiseaux, et quelques 120 espèces de papillons. Une biodiversité précieuse que s’efforcent de protéger une équipe de 150 rangers… Troubs interroge la population qui vit aux abords du parc sur leur rapport à la nature, au monde animal. En visitant le parc, beaucoup d’écoliers aperçoivent pour la première des éléphants, alors que ceux-ci font pourtant partie intégrante des dangers que leurs enseignent leurs parents, souvent des petits agriculteurs. Et pour les rangers, le danger vient plutôt des braconniers.
Comment l’équilibre avec le monde sauvage est-il maintenu malgré la déstabilisation de toute la région sur les plans écologique, climatique, économique et sécuritaire ? Reprenant son sac à dos de routard-dessinateur, Troubs part au Ghana pour une enquête sur l’exemplaire Parc National de Mole, où coexistent humains et faune sauvage. Un voyage au cœur d’un des plus vastes parcs animaliers d’Afrique de l’Ouest, au milieu des éléphants, des zébus et des kapokiers qui culminent à 70 mètres !
L’avis des médiathécaires : Troubs raconte son aventure de routard-dessinateur pour rendre compte de la mission de l’ONG “Des Éléphants et Des Hommes” au Ghana. Comment l’équilibre avec le monde sauvage est-il maintenu malgré la déstabilisation de toute la région sur les plans écologique, climatique, économique et sécuritaire ? Témoin de la cohabitation entre humains et faune sauvage, cette BD, très accessible, regorge d’informations sur fond de couleurs vives sur les tons ocres des paysages d’Afrique des animaux. Et bien sûr des kapokiers qui culminent à 70 mètres !
Résumé : – Vous allez danser où, maintenant que vous avez plus de salle ?
– Retour aux sources, dans la street, t’as capté.
Après Saison des Roses (Prix du public / Festival d’Angoulême 2020), Chloé Wary revient à Rosigny-sur-Seine pour suivre quatre amis d’enfance à la croisée des chemins face à leur vie d’adulte : comment quitter la famille et tracer sa route sans trop renier ses idéaux ? Leurs trajectoires sont percutées par la politique de la mairie, qui démolit des espaces familiers pour en reconstruire des fonctionnels et plus rentables. Y aura-t-il encore après ça des zones sauvages, pour le hip-hop et pour tout le reste ?
L’avis des médiathécaires : Un coup de cœur ! Une BD originale, un graphisme particulier, lumineuse avec l’utilisation des feutres, psychédélique rappelant les années 70, engagée et avec beaucoup de tendresse. Des personnages attachants, un vocabulaire banlieue sans vulgarité, au sein d’associations (Coeur2cité), avec leur culture, leur art de rue (Hip-Hop) : Gaby doctorante en socio, Will métis guyanais, et Okmé, star de breakdance ! Autour de la danse et à travers des situations bien exposées, on aborde la politique de la ville, l’engagement, l’égalité des chances, le lien social, les divergences entre action associative et pouvoirs publics.