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La morphologie des cours d’eau conditionne la richesse et le fonctionnement des écosystèmes qu’ils abritent.
En Haute Corrèze, les cours d’eau présentent naturellement une morphologie diversifiée : tracé généralement sinueux, substrat du lit diversifié, alternance de zones courantes et calmes, etc.
Les travaux de recalibrage conduits lors du remembrement ont fortement dégradé la morphologie de nombreux ruisseaux du territoire. Sur 1 200 km de cours d’eau diagnostiqués, 41 % du linéaire a subi des travaux de recalibrage. Sur ces cours d’eau, le tracé est rectiligne et les habitats sont pauvres, caractérisés par une dominance de sédiments fins et des écoulements homogènes. Ceci conduit à un appauvrissement des écosystèmes, les ruisseaux recalibrés étant par exemple beaucoup moins favorables pour des espèces telles que la truite ou le chabot. Certaines fonctions ont été altérées, notamment la capacité des cours d’eau à épurer les eaux. Ceci a aggravé les problèmes de qualité de l’eau. Enfin, ces travaux ont réduit la longueur de nombreux ruisseaux, diminuant leur capacité de stockage modifiant les régimes de crue et d’étiage.
Les petits cours d’eau du territoire étant peu susceptibles de revenir à leur état d’origine, des travaux de renaturation sont nécessaires pour restaurer une morphologie naturelle. Il s’agit de restaurer un tracé sinueux et de recharger le lit en graviers, galets et blocs de tailles différentes. Les matériaux sont agencés de manière à diversifier les écoulements.
Ces travaux ambitieux permettent de recouvrer des habitats hétérogènes et de rétablir la dynamique naturelle du lit. Ils permettent à terme de réhabiliter un écosystème en bonne santé, capable d’assurer toutes ses fonctions.
La continuité écologique d’un cours d’eau est définie comme la libre circulation des organismes aquatiques et le bon déroulement du transport des sédiments.
La rupture de la continuité écologique par des obstacles (buses, digues d’étangs, seuils, etc.) fragmente les populations aquatiques, qui sont dès lors plus vulnérables. Cette fragmentation constitue l’une des principales causes d’érosion de la biodiversité des cours d’eau. Sur les 1 200 km de cours d’eau diagnostiqués sur le territoire, 1 177 obstacles problématiques ont été identifiés.
Haute Corrèze Communauté intervient pour rétablir la continuité écologique sur des cours d’eau prioritaires. Les travaux consistent à aménager, remplacer ou effacer les obstacles transversaux.
La ripisylve correspond au cordon boisé bordant les cours d’eau. Elle assure de nombreuses fonctions qui contribuent au bon fonctionnement des cours d’eau :
Selon le code de l’environnement, l’entretien de la ripisylve incombe aux propriétaires riverains, mais cet entretien n’est plus réalisé sur une grande partie du territoire. Suite à un manque d’entretien prolongé, l’accumulation de bois mort et le développement racinaire peuvent causer la création d’embâcles gênant l’écoulement des eaux et le transit sédimentaire. Localement, ces embâcles sont responsables de débordements, parfois importants, et de l’érosion des berges.
Haute Corrèze Communauté réalise des travaux ponctuels de restauration de la ripisylve. Ces interventions visent à restaurer les fonctions de la ripisylve et à rétablir le libre écoulement des eaux.
