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Aménagement de l'espace
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Habiter, se déplacer, travailler, consommer, profiter de notre cadre de vie… Au regard de notre quotidien, nous sommes tous hauts-corréziens. Bien souvent, nous habitons à un endroit mais travaillons à plusieurs dizaines de kilomètres. Au cours d’une journée, nous traversons plusieurs communes, empruntons différents réseaux routiers et utilisons de nombreux services.
Toutes ces actions, multipliées par 34 000, soit le nombre d’habitants du territoire, nécessitent anticipation et organisation pour que chacun puisse trouver sa place.
Le respect de notre environnement est devenu une nécessité. Il nous faut adapter nos modes de consommation, notre manière de nous déplacer, limiter notre pollution et nos déchets, pour ne pas desservir l’intérêt général ou nuire à notre cadre de vie.
Pour coordonner tous ces paramètres, Haute-Corrèze Communauté a élaboré un document, le Plan Local d’Urbanisme Intercommunal (PLUi) construit autour de 5 piliers :
Le PLUI s’articule autour de 5 documents :
Cet espace n’a d’autre objectif que celui d’informer les usagers des possibilités offertes par le code de l’urbanisme dans le cadre de l’élaboration d’un Plan Local d’Urbanisme Intercommunal. Les dispositions ne peuvent concerner l’ensemble des communes, chacun devant y trouver ce qui est nécessaire à la mise en œuvre de son projet.
Le projet d’aménagement et de développement durables (PADD) détermine les grandes orientations d’aménagement du territoire pour les années à venir, à partir des enjeux identifiés au sein du diagnostic. Il expose le projet d’urbanisme et définit les orientations générales d’aménagement, d’urbanisme, d’habitat, de déplacements, d’équipement, de protection des espaces et de préservation ou de remise en bon état des continuités écologiques.
C’est un document destiné à informer sur le projet décidé par les élus pour les années à venir
Le règlement graphique détermine le zonage, établi en compatibilité avec le PADD. Il informe les citoyens des secteurs urbanisés, des projets d’extension, de la vocation de ces extensions, des projets d’équipements publics, des secteurs préservés…
Pour chaque commune, une carte a été annotée lors des réunions terrains à la phase PADD retranscrit dans un schéma retraçant les orientations décidées par les équipes municipales.
La définition du règlement écrit, qui s’applique à une zone délimitée, déterminera le règlement graphique (zonage). Une zone naturelle restera inconstructible, une zone agricole recevra des bâtiments nécessaires à l’activité agricole, une zone urbanisée ou à urbaniser le sera avec les fonctions urbaines associées et déterminées par le projet : activités artisanales, commerces et services ou encore habitat.
Ainsi, il faut déterminer, pour chaque zone :
Les zones N sont repérées par le diagnostic du PLUI en raison de leur intérêt environnemental.
Ces secteurs sont considérés de fait comme inconstructibles, sauf pour la vocation forestière ou agricole si le règlement défini par les élus le permet.
Incluant la protection paysagère, ces zones peuvent être utilisées y compris en secteur urbanisé pour préserver un point de vue par exemple. Il est à noter que la zone N se rapproche de la zone Ap puisqu’inconstructible. La seule différence est qu’une est à une vocation agricole et l’autre environnementale.
Les zones A ont préalablement été définies par le diagnostic agricole de la chambre d’agriculture. De fait, ces secteurs sont définis pour accueillir les constructions nécessaires à l’activité agricole.
Au-delà, il appartient aux élus de définir les secteurs agricoles qu’ils souhaitent :
Les zones U sont les secteurs déjà urbanisés, sur lesquels des constructions peuvent immédiatement être réalisées. Elles sont desservies par les réseaux (eau potable, électricité, assainissement, voirie…).
Les zones AU sont les secteurs en extension sur lesquels les élus souhaitent porter leur projet d’urbanisation. Il peut exister des zones AU par vocation, habitat, équipement, artisanat ou même photovoltaïque.
De même, lorsque les réseaux sont absents, le projet peut définir des zones dites 2AU, dans l’attente de l’aménagement des réseaux. La zone est prévue mais ne sera constructible qu’après réalisation de cette condition et modification du PLUI destinée à “ouvrir” la zone.
L’opération d’aménagement et de programmation (OAP) est une pièce opposable aux tiers et aux autorisations d’urbanisme.
Si les règlements graphique et écrit conditionnent le droit d’utiliser le sol et les conditions de la construction au permis de construire, les OAP sont la feuille de route, d’aménagement, d’une zone concernée.
Ainsi, dès lors que le projet identifie des secteurs urbanisés à requalifier, ou des secteurs à urbaniser, le PLUi fixe via les OAP les conditions d’aménagement.
L’OAP détermine pour chaque zone AU ou U :
Cet outil est garant d’une bonne insertion des nouveaux projets dans le tissu existant.
Il est important de noter que les travaux d’aménagement restent à charge du pétitionnaire et doivent être calibrés de façon à ne pas compromettre la réalité économique du projet. Par ailleurs, les équipements demandés doivent être liés à l’aménagement de la zone.
Les OAP peuvent en outre préciser les temporalités de l’aménagement, en distinguant des priorités de construction entre les diverses zones AU de même qu’à l’intérieur de chacune d’entre-elles.
Le patrimoine naturel ou bâti peut être préservé par le règlement graphique pour en empêcher la destruction et en règlementer la rénovation, au besoin, sans pouvoir contraindre à cette dernière mesure.
On y ajoutera au besoin, maisons et édifices remarquables du domaine privé ou public, chemin creux, arbres remarquables, alignements d’arbres, haies paysagères…
La trame verte et bleue est un outil d’aménagement du territoire.
Elle vise à maintenir une biodiversité suffisante, limiter la fragmentation des espaces, notamment en préservant les continuités écologiques. Ainsi, les cycles de vie des populations d’espèces animales et végétales se font dans des conditions favorables.
L’inscription d’une trame verte et bleue dans le PLUi est de la responsabilité des élus. La trame verte et bleue ne signifie pas obligatoirement “inconstructibilité”, mais implique une prise en compte des notions d’évitement ou de compensation. Par exemple, les haies sont des éléments constitutifs essentiels de la trame verte.
Par ailleurs, les zones humides clairement affinées par le diagnostic sont des secteurs à préserver au maximum, car essentiels à la trame bleue.
Dans les espaces boisés classés (EBC), les coupes et arrachages sont soumis à autorisation du service instructeur, le défrichement pour changement de destination interdit.
Le PLUi pose ici un principe de maintien des espaces boisés sans condition de surface comme actuellement.
Le diagnostic a repéré plus de 900 arbres remarquables sur lequel un positionnement a été nécessaire.
Concernant la détermination des espaces boisés classés, trois conditions peuvent amener à cette utilisation :
Le droit de préemption urbain permet à la collectivité de se porter acquéreur lorsqu’une déclaration d’intention d’aliéner est soumise à un notaire. Ce droit peut être uniquement appliqué, mais cela reste un choix, dans les zones U ou AU du PLUI, toutes ou en partie.
La détermination du prix est fixée par les Domaines.
L’emplacement réservé est une protection plus forte encore parce qu’elle :
En contrepartie, le propriétaire peut mettre en demeure la collectivité d’acheter le terrain, dès approbation du PLUi, au prix fixé par les Domaines.
Un emplacement réservé ne peut être fait qu’à destination d’une collectivité pour un équipement public (salle des fêtes, station d’épuration, élargissement de voirie…), pour réaliser des logements sociaux ou pour préserver ou recréer un corridor écologique.