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En Haute Corrèze, 70% du réseau hydrographique est constitué de sources et cours d’eau de moins de 3 m de large, c’est cet ensemble que l’on nomme “chevelu“. Ce dernier a un rôle fondamental dans le maintien du bon fonctionnement et de la qualité de l’ensemble du réseau hydrographique. Pourtant ces petits cours d’eau restent peu étudiés et mal connus.
Le chevelu est la partie du réseau la plus sensible aux activités :
Ces facteurs sont susceptibles de fragiliser la rivière et sa faune aquatique (poissons, larves d’insectes…). Le but de ce travail est de mieux comprendre comment les activités amont influencent ou non, la qualité des cours d’eau aval.
Ces données permettront de déterminer, pour les zones les plus fragiles et nécessitant des travaux de restauration, là où les meilleurs résultats sont attendus.
Une des missions de l’Inrae (institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement) consiste à aider à la mise en œuvre de la directive cadre européenne sur l’eau en développant des travaux et des outils utilisables par les pouvoirs publics. Un partenariat avec le laboratoire d’hydro-écologie quantitative de Lyon a été acté en 2019 pour questionner le fonctionnement des cours d’eau de tête de bassin versant.
L’étude du chevelu de Haute-Corrèze Communauté a principalement porté sur l’analyse de la faune piscicole (nombre d’espèces, taille des individus…) sur une vingtaine de stations réparties sur les bassins versant de la Luzège, la Diège, la Triouzoune et le Chavanon. Chacune de ces stations a été pêchée annuellement pendant trois ans.
Plus de 900 étangs se situent sur le territoire de Haute-Corrèze Communauté. Ils présentent des caractéristiques très hétérogènes en termes de taille, de géométrie, de position sur le bassin versant, d’équipement et de mode de gestion.
Selon la littérature scientifique, les étangs sont susceptibles de provoquer de multiples impacts sur le réseau hydrographique : modification des régimes thermique et hydrique, rupture de la continuité écologique, altérations physico-chimiques, dispersion d’espèces exogènes etc. Les caractéristiques propres à chaque étang conditionnent toutefois la nature et l’ampleur de ces impacts.
Sur un territoire de tête de bassin versant tel que la Haute Corrèze, où les eaux sont naturellement plutôt fraiches, l’impact thermique des étangs peut être particulièrement problématique pour les écosystèmes aquatiques.
La communauté de communes mène une étude, initiée avec l’Inrae, visant à mieux comprendre la relation entre les caractéristiques des étangs et leur impact sur le régime thermique des cours d’eau en aval.
Ces connaissances permettront à terme d’élaborer un outil d’aide à la décision pour la gestion des étangs du territoire
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